Taiwan / Chine : mon voyage en quelques chiffres

Ce mois de février 2007 a été consacré pour moi à la découverte de la Chine et de son île de Taiwan, île quelque peu controversée et sujet à de nombreuses polémiques. En 2 mots, à la vue du développement respectifs de la Chine et de Taiwan, force est de constater que les 2 parties n’en sont pas vraiment qu même niveau d’avancement. Alors que Taiwan connaît une économie prospère et fait, à juste titre, partie de ces 4 dragons asiatiques qui se sont développés à une vitesse grand V, la Chine, de par ses nombreuses disparités, ne peut pas encore se targuer d’un complet et homogène développement sur son territoire. A cet égard, et de par des épisodes historiques parfois douloureux, Taiwan souhaiterait aujourd'hui devenir un pays à part entière, légalement indépendant de la Chine. En effet, aujourd'hui, Taiwan fait officiellement partie de la république populaire de Chine, mais possède cependant son propre gouvernement. Bien évidemment, la Chine voit les choses bien différemment et souhaite garder avec elle cette île prospère.
Cette parenthèse étant faite, revenons en à mon périple. Je suis donc partie de Séoul le 2 février, accompagnée de Heidi, une amie québécoise que j’ai connu à Yonsei, et rentrée le 28 février, après avoir passé 6 jours à Taiwan et 20 jours en Chine.
Etant donné l’immensité du pays, nous avons donc sélectionné les sites qui nous paraissaient les pus intéressants, tout en ayant étudié auparavant la faisabilité de notre parcours. On nous avait annoncé de grandes difficultés pour voyager en ce mois de février pour cause de nouvel an chinois, moment où 1,3 milliard de chinois se déplacent pour rentrer dans leurs familles et célébrer la nouvelle année, et finalement, on s’en est très bien sorties, quasiment sans aucune entrave.
Passer un mois en Chine et vouloir avoir un bon aperçu du pays implique quelques sacrifices, j’entends en terme de trajets. Je m’explique : avoir une bonne idée de l’île de Taiwan, cela demande de passer 12h dans le bus et 5h dans le train : facile.
Faire un tour de Chine en 3 semaines, en passant du nord au sud, et de la côte est au centre du pays (sans parler bien sûr d’aller dans les contreforts dans l’Himalaya et au Tibet, tout à fait à l’ouest), là, c’est une autre paire de manche. Voici ce que cela donne de manière chiffrée :
- 1h de ferry pour se rendre de Hong-Kong à Macao
- 3h de scooter pour profiter des superbes points de vue aux alentour de Yangshuo, région célèbre pour ces pics karstiques
- 4h de vélo pour découvrir Beijing en tentant de passer pour des locaux…ou tout au moins, avoir l’impression de vivre à leur manière
- 26h de bus (entre divers trajets, éparpillés un peu partout à travers le pays, et dont une nuit de 8h passée dans le même bus)
- et…..86h de train. Non, non, je n’ai pas fait d’erreur de frappe, ce sont bien 86h que nous avons passé dans les trains chinois, avec des niveaux de confort variables. La majorité du temps, nous étions sur des « hard seats », c'est-à-dire des sièges durs, mais bon, dur ici ne signifie quand même pas des sièges en bois (ce à quoi je m’attendais au départ, et donc au final, j’ai été agréablement surprise par le moelleux des sièges…), cela veut dire que ce sont des sièges dont le dossier n’est pas inclinable. Etant donné que les « hard sleepers », entendez donc par là les couchettes (nous n’avons eu droit à ce luxe que pour notre dernier trajet, mais cela dit en passant, un des plus longs : 26h), étaient toujours complètes, nous n’avions d’autres choix que d’opter pour ces fameux « hard seats », au milieu des locaux. Pour le coup, nous étions toujours les seuls occidentaux : bizarre. Mais pour autant, nous avons vécu de superbes expériences…A noter enfin que notre plus long voyage a duré 28h…alors quand maintenant j’entends parler de 6h de train, pour traverser ma chère France, je dis : trop facile.
Voilà pour les quelques chiffres que je tenais à préciser en guise d’introduction au voyage. Mais au final, je peux vous garantir que je ne regrette nullement toutes ces heures de voyages, car à chaque fois, les endroits découverts étaient vraiment superbes. J’en ai encore pris plein les mirettes. Ouah, que notre planète est belle. Il ne vous reste plus à présent qu’à visualiser tout cela en images. Bon périple.